Ca y est l’automne est arrivé dans nos potagers en permaculture et nous voyons nos dernières tomates vertes qui ne demandent qu’à mûrir. Mais comment faire ?

Qu’on s‘entende bien, certaines tomates restent vertes quand elles sont mûres, par exemple, la célèbre Green zebra. N’attendez pas qu’elles deviennent rouges pour les manger !

Dans un premier temps, vous pouvez commencer par effeuiller la totalité des pieds de tomates, sans laisser les feuilles au sol sur la terre (risque d’accélération du mildiou). Pourquoi ? Car ceci permettra aux tomates de profiter au maximum des derniers rayons de soleil et de concentrer toute leur énergie, leur sève, au mûrissement de ses fruits.

Une fois le froid installé, les lunettes de soleil rangées, les risques de gel et de développement du mildiou présents dans nos jardins urbains, il nous faut adopter une autre technique. Mais tout d’abord, il nous faut comprendre que la tomate est un légume (fruit) climactérique …

« Climactérique »??? Mais qu’est-ce que c’est ?

Savez-vous qu’il existe deux types de fruits : les fruits climactériques et non climactériques ?
Les fruits climactériques sont les fruits qui ont la capacité de mûrir après leur récolte. Il s’agit des tomates, pommes, poires, bananes, prunes, pêches, nectarines, melon, figues, avocats, kakis, abricots…

Leur particularité est de produire de l’éthylène, une phytohormone volatile qui peut donc agir sur les fruits à proximité. Vous savez sûrement qu’il faut éviter de mettre les bananes ou pommes avec d’autres fruits mûrs ou, a contrario, qu’il faut les mettre avec les fruits qui ont du mal à murir. Pourquoi ? Parce que certains sont climactériques et risquent donc d’aller jusqu’au pourrissement.

En pratique !

Deux paramètres principaux permettent concrètement à vos fruits de mûrir : d’une part, comme nous avons vu, l’éthylène et, d’autre part, la chaleur qui favorise l’efficacité du gaz éthylène.

Tout d’abord, vous allez cueillir toutes vos tomates en ne gardant que les saines, c’est-à-dire en retirant les tomates abîmées et celles potentiellement déjà atteintes par le mildiou. Si votre compost est mature, vous pouvez y ajouter les tomates abîmées sans risque.

Après, il vous suffit de stocker vos tomates dans la maison à un endroit chaud avec des fruits qui sont déjà mûrs tels que des tomates ou alors, si vous n’en avez plus, une banane ou une pomme bien mûre ! Et pour accélérer davantage le processus, vous pouvez les recouvrir d’une cloche, afin que le gaz dégagé reste à proximité des fruits en quantité concentrée optimale.

L’année dernière, notre record a été de faire mûrir des tomates jusqu’en janvier ! Les dernières ont été consommées cuites.

La bonne nouvelle, c’est que vous allez donc pouvoir faire mûrir vos dernières tomates après leur récolte. Mais ne nous y trompons pas, ceci ne remplacera pas les bons fruits mûrs chargés de soleil cueillis cet été 😉 Alors n’hésitez pas à les transformer en sauce tomate vegan et autres recettes de votre cru !