C’est grâce à lui que nous cultivons notre différence. Masanobu Fukuoka était un microbiologiste japonais. Il est le précurseur de la permaculture, elle-même directement valorisée en zone urbaine de nos jours, alors que bien éloignée de ses objectifs premiers. Nous allons en parler.

Gardez en tête que notre but est d’avoir des récoltes avec le moins d’efforts possible, en se rapprochant du cycle naturel des plantes. Masanobu Fukuoka a expérimenté cette démarche et l’a nommée : agriculture naturelle du « non-agir ». Cet ensemble de bonnes pratiques a été validé puisqu’il en a lui-même vécu et a formé des maraîchers et agriculteurs.  

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Son exploitation était orientée vers la culture des céréales et des arbres fruitiers au verger. Chez Urban_French_Garden (UFG), nous nous sommes plus particulièrement intéressés à sa manière de cultiver les légumes. 

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L’agriculture naturelle du « non-agir » ou dite semi-sauvage repose sur 4 piliers fondamentaux:

• Pas d’engrais chimique (cela va de soi ?) 
• Pas de désherbage (pas de sarclage)
• Pas de retournement des sols (pas de labourage)
• Pas de pesticides (garder une faune et une flore active)

L’objectif final est de créer un cycle vertueux de potager autonome (autant que faire se peut) et naturel. Pour se faire, Masanobu Fukuoka conseille de semer à la volée nos graines sur le sol sans le retourner ni le labourer ! Cette pratique se décompose en deux temps:

• Un semis au printemps 
• Un semis en automne   

L’idéal est de semer au début d’une période de pluie propice au développement des graines.

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Le mélange de graines est alors composé des légumes de saison et enrichi de graines de trèfles blanc. Pourquoi ? Car le fait de couvrir le sol avec du trèfle favorise l’enrichissement de ce dernier en azote, élémentaire puisque c’est une légumineuse ! Cet azote permet au sol d’augmenter son niveau bactériologique, suffisamment pour qu’il soit fertile, et cela sur le moyen et long terme. Le mélange de plantes potagères, avec les plantes locales et le développement du trèfle, augmente le taux de couverture des sols. Si le sol est découvert, le soleil et le vent le brule, et la pluie lessive le sol de ses richesses, l’épuisant. Quand le sol est couvert, la fraîcheur est préservée, la vie en surface et sous les premiers centimètres de terre est préservée. Cela permet de créer et maintenir l’humus, essentiel à la germination des graines et au développement des légumes. L’humus est la couche supérieure du sol créée, entretenue et modifiée par la décomposition de la matière organique. 

Lorsque l’humus est de bonne qualité et est protégé par la couverture végétale, cela limite l’évaporation de l’eau de pluie ou des arrosages. Ce procédé rend le potager plus automne car demandant moins d’arrosage, de binage et de désherbage.

Pour les légumes à la germination plus difficile, Masanobu Fukuoka préconise l’enrobage des semis dans des boulettes d’argile (que nous n’avons pas essayées faute d’argile ;). Cela évite le desséchement des graines et les protège des prédateurs, selon lui.